News (& Stuff) by Andreea

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Socified Paris

Bonjour à tous,

 

J'ai participé récemment (10 avril 2012) à un événement organisé par Socified Paris autour du sujet "Building Communities" et j'ai pensé que ce serait sympa de partager avec vous mes impressions sur cet event.

 

Socified Paris est une initiative européenne lancée par deux jeunes James Medd et Richard Francis qui avaient envie d'organiser des événements dans l'esprit des conférences TED, mais gratuits autour de différents sujet liés aux médias sociaux afin de donner la possibilité aux participants d'apprendre ET de réseauter.

Afin de pouvoir exporter cet événement et de l'ouvrir à une cible plus large, toutes les interventions seront en anglais. 

Les conférences autour du thème "Building Communitites" ont eu lieu à l'ESCP Europe (Amphithéâtre Vital Roux), 79 Avenue de la République, 75011 Paris, France entre 19h et 21h. Au début, il y avait je pense une centaine d'inscrits, mais finalement il y a eu une trentaine de participants. Je suppose que les facteurs qui ont découragé les inscrits à se présenter ont été le mauvais temps et le fait que le RDV était prévu en plein début de semaine (mardi). Pourtant, même si la salle n'était pas pleine, le public a été relativement réactif.

 

Les intervenants ayant participé à cet événement ont été :

 

1. Olivier Desmoulin - Super Marmite

 

Le premier intervenant a été Olivier desmoulin, fondateur de Super-Marmite, site qui facilite la mise en relation entre des personnes qui cuisinent et souhaitent partager/commercialiser des parts de leurs plats et des personnes qui n'ont pas le temps de cuisiner, mais veulent manger un plat fait maison chez eux différent de ceux qu'on trouve dans les bistros et restaurants du quartier. 

Son intervention a été assez courte, mais il a partagé avec le public quelques enseignements personnels, tels que :

- pour arriver à faire marcher son business, il faut trouver un terrain commun pour les utilisateurs, la publicité et les finances de la société

- l'utilisation du développement interactif dans le processus de création d'une société est très utile puisqu'il permet de tester son idée à plusieurs niveaux différents; termes clés : exploration, définition, création

- pour qu'une entreprise marche, il faut qu'elle soit connue, qu'elle fasse partie du paysage, donc elle doit engager sa cible et être présente aussi bien dans le offline que le online

 

Cette intervention a été légéremment courte et cela n'a pas permis de voir comment doit-on faire concrètement pour bâtir sa communauté (mis à part qu'il faut communiquer sur les réseaux sociaux et organiser des events, mais on ne nous a pas montré d'exemple d'opération de communication précise), mais on nous a fait connaitre une entreprise sympa et on nous a livré des méthodos intéréssantes au moins pour les réflexions intiales.

 

2. Guillaume Martin - Pictarine

 

Guillaume Martin est le fondateur de Pictarine, site de centralisation et de partage de photos lancé en France, mais actuellement beaucoup plus populaire aux USA qu'en Europe. 

Selon lui, une grande importance doit être accordée à l'acquisition d'utilisateurs. Pour ce faire, il a essayé de contacter et créer des relations durables avec des journalistes et des blogueurs français et américains, mais également avec des passionnés de la photographie. De plus, pour s'assurer un nombre minimum de visites quotidiennes, il a créé une page référencée dans les market places comme Google Play, Apple Store ou bien Google Chrome Store. 

Une fois que la communauté est créée, il faut l'engager, l'impliquer dans la vie de la société, lui demander du feedback régulièrement pour mieux contourer les services et produits proposés, mais il est également nécessaire d'analyser l'activité de son site internet, d'utiliser les "metrics" pour mieux connaître sa communauté et lui apporter des solutions de plus en plus personnalisées.

 

Le point fort de sa présentation a été l'évocation des enquêtes et du besoin de feedback de la part des utilisateurs.  


3. Adrien Joly - Whyd

 

Le troisième intervenant a été Adrien Joly, principal développer chez Whyd, une bibliothèque virtuelle (vidéos, musique, liens, images) qui réunit en différentes communautés des personnes partageant les mêmes intérêts ou passions, mais centrée sur des aspects artistiques et culturels.

La définition de la "communauté" qu'il préfère est celle la décrivant comme un groupe de personnes qui ont des intérêts, des passions en commun et qui parlent de"nous" pour s'identifier. 

Son intervention n'était pas sur le sujet de comment construire des communautés, mais il a dressé un tableau chronologique de l'évolution des médias sociaux, comme suit :

- 1979 - 2000 : messagging communitites

- 2000 - 2004 : crowdsourcing (ex. wikipedia, digg, delicious, reddit)

- 2004 : social networking & publishing (égo-centrisme)

- 2008 : curation / interest-based networks (ex. pearltrees, scoop.it!, foursquare, twine, quora)

- Tendances aujourd'hui : belle expression de soi-même (pinterest), sérendipité et importance du soi, transformation des connections en communautés (partage)

 

Cette intervention a été relativement courte, mais elle a bien souligné le fait que Facebook n'a pas de très beaux jours devant lui et que ce réseau ne peut pas devenir une communauté; c'est plus une plateforme pour rester en contact avec des amis et de la famille, car à présent même les parents des enfants y ont un compte.

Ce qui m'a étonné dans cette intervention a été le fait qu'un historique soit réalisé et présenté par un jeune qui à mon avis ne peut pas avoir assez de recul, mais bon. C'est toujours intéressant de voir comment les choses sont vues par les autres. Personnellement, je ne suis pas sûre qu'on puisse distinguer tellement clairement les différentes vagues historiques et je pense qu'aujourd'hui il y a un peu de tout sur le web et que l'utilisation des médias et réseaux sociaux n'est pas la même en fonction de l'âge et du profil de la cible. Mais je partage avec lui l'idée qu'il est absolument nécessaire de créer des communautés et des sous-communautés et créer des liens et du partage entre les différents membres.


4. John Sadowsky - Auteur, Professeur, Consultant/Coach

 

Le dernier intervenant, le profil senior de l'événement, a été John Sadowsky, auteur de 2 livres ("Email, social marketing and the art of storytelling", "Les sept règles du storytelling") et consultant spécialisé dans le leadership et le storytelling.

Pour partager sa vision du branding, du storytelling, des communautés et des médias sociaux, il a pris comme exemples Starbucks (30 millions de fans sur Facebook) et Dunkin'Donuts (6 millions de fans sur Facebook). Il a ainsi opposé des termes comme :

- "enlisting"(Starbucks) versus "engaging"(D'D)

- "joining"(Starbucks) versus "advocating" (D'D)

Selon lui, Dunkin'Donuts a une stratégie meilleure et plus profitable car cette marque laisse la place de héro au consommateur et ne se l'approprie pas, comme le fait Starbucks. Son but est de transformer les fans en stars, de pimenter la relation entre la marque et ses clients avec plus d'émotion pour faire impliquer les derniers et pour les faire parler de bien de la marque et la mettre en scène.

Il nous livre sa vision du storytelling : raconter son histoire authetique sans parler (trop) de soi-même.

 

Sa présentation a été claire et illustrée, ce qui a un peu manqué dans les interventions précédentes et malheureusement le temps de questions - réponses a été très court (décevant), mais il nous a fait réfléchir.

Personnellement, je ne partage pas forcément sa vision et le choix de ses exemples, car j'estime qu'on ne peut pas comparer les 2 marques déjà parce qu'elles n'ont pas du tout la même notoriété mondiale, ni le même nombre de boutiques, mais bon. Egalement, je n'opposerai pas les termes qu'il oppose car à mon esprit les choses ne sont pas si radicales que ça. Je m'explique : en fonction de son but et de sa stratégie, à un certain moment, une marque peut décider plutôt de faire une liste de fans que de les impliquer car pour des questions de notoriété ou de visibilité, le nombre compte plus que la qualité de la relation. La relation et le fait de développer une relation avec la marque est plus intéressant pour une stratégie qui vise d'améliorer l'image, d'organiser un événement, etc. Et la même logique s'applique pour l'autre groupe antinomique selon lui : pour qu'une marque soit connue et qu'une communauté existe, il faut que des personnes s'inscrivent sur cette liste. Ensuite, elles pourront mieux connaitre la marque et décider d'en devenir ambassadeur et de propager une image positive. On peut aller d'une phase/stratégie à une autre, sans forcément les opposer. Mais sa vision du storytelling (à différencier de la notion de manipulation soutenue par C.Salomon dans son livre) est j'avoue assez "insightful". 

 

Globalement, j'ai trouvé les différentes interventions intéressantes car elles nous ont encouragé à débattre, à échanger sur des concepts et des notions d'une grande importance, mais j'ai trouvé assez court le temps de questions-réponses à la fin des conférences. Une discussion dans le bar à côté ne propose pas le même type d'échange qu'on peut avoir en plénière.

 

L'initiative de James et Richard est louable, mais ce serait mieux pour les prochains événements d'avoir un nombre équivalent d'intervenants juniors et seniors et de faire attention à ce que toutes les interventions présentent le sujet indiqué dans le titre de l'événement et les exemples concrets soient plus riches.

 

Bon courage pour la suite et à bientôt j'espère pour le prochain événement !

 

Bye Bye !

 

Andreea



13/04/2012
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